Saut au contenu principal

Web Archive

print small medium large 

also available in English
September 11, 2015
Pour publication immédiate

Le comité d’orientation économique se prononce sur les objectifs économiques de la province

Bureau du premier ministre

Le comité d’orientation économique de l’Île-du-Prince-Édouard affirme que le gouvernement provincial est sur la bonne voie sur le plan financier pour ce qui est de son engagement la gestion responsable des dépenses et le renouvellement des efforts en matière de développement de la main-d’œuvre et d’augmentation des exportations dans la province.
Le comité – qui a été créé par le premier ministre en mars 2015 et est chargé de conseiller la province en matière d’économie et de l’appuyer dans le développement de son économie et de sa capacité à atteindre ses objectifs stratégiques – a récemment rencontré le premier ministre Wade MacLauchlan ainsi que plusieurs ministres et sous-ministres.

La réunion portait principalement sur le plan du gouvernement pour appuyer la croissance des exportations et demeurer prudent en matière de dépenses. Les principaux sujets discutés comprenaient notamment la gestion des dépenses en santé et les investissements dans les services de première ligne clés, la réduction de la pauvreté, et la création de possibilités d’emplois permettant aux Insulaires d’intégrer le marché du travail.

« L’Île-du-Prince-Édouard a connu une croissance dépassant la moyenne dans des secteurs importants, et le gouvernement tient à bâtir sur ces réussites tout en continuant de faire preuve de prudence sur le plan financier », a affirmé le premier ministre.

À la suite de la réunion, le comité a fourni au premier ministre une lettre résumant les points qu’il a présentés lors les discussions. Conformément à l’engagement du gouvernement envers le dialogue avec les citoyens et la transparence, la lettre du comité au premier ministre est publiée.

Les membres du comité sont :

• Tim O’Neill (président), de Cape Traverse, ancien vice-président à la direction et économiste en chef à la BMO;

• Elizabeth Beale, ancienne présidente et directrice générale du Conseil économique des provinces de l’Atlantique;

• Michael Horgan, ancien sous-ministre fédéral des Finances.

Le comité se rencontre trois fois par année. Sa prochaine réunion aura lieu en novembre.


Le 27 août 2015
Honorable Wade MacLauchlan
Premier ministre de l’Île-du-Prince-Édouard
5e étage, immeuble Shaw
C.P. 2000
Charlottetown (Î.-P.-É.) C1A 7N8

Monsieur le Premier Ministre,

Au nom du comité d’orientation économique, je vous écris afin de vous fournir notre opinion sur les rencontres que nous avons tenues le 10 août avec plusieurs de vos collègues du Cabinet et hauts fonctionnaires. En raison de la grande qualité des présentations et des interactions avec le comité, nous sommes à l’aise de vous faire part de notre point de vue au sujet de trois aspects importants qui concernent le mandat de votre gouvernement. Il s’agit des perspectives financières de l’Î.-P.-É. pour 2015-2016, des défis à moyen et à long terme en matière de soins de santé ainsi que de l’interaction entre les initiatives visant la croissance de la main-d’œuvre et la réduction de la pauvreté.

Vos représentants et vous avez réitéré la détermination du gouvernement à atteindre les cibles qui ont été fixées sur le plan de la réduction du déficit – soit son élimination d’ici l’exercice 2016-2017 – et du ratio dette/PIB pour l’Î.-P.-É. Le comité respecte pleinement cet engagement. Il permet d’envisager une amélioration de la cote de crédit de la province et, par le fait même, un abaissement du coût du service de la dette. Cela pourrait également procurer un certain coussin au gouvernement dans l’éventualité d’un ralentissement économique imprévu à moyen terme. En cas de surprises négatives à court terme au niveau de l’économie, le comité recommande que vous preniez des dispositions dans votre planification d’urgence, de manière à pouvoir restreindre encore davantage les dépenses, tout en maintenant les initiatives productrices de recettes proposées.

La discussion avec le sous-ministre au sujet du dossier de la santé a été riche, éclairante et instructive. La tendance en matière de coûts de santé à l’Î.-P.-É. et au Canada a été un aspect clé. Au cours des dernières années, le total des coûts du système a augmenté à un rythme de 5 à 7 % à l’échelle provinciale et nationale. Toutes les provinces s’efforcent de réduire sensiblement ce rythme de croissance, et l’Î.-P.-É. vise une hausse de 2 ou 3 % pour l’exercice en cours. Il est généralement reconnu qu’avec le vieillissement de la population, la pression à la hausse sur les dépenses va s’accroître et non diminuer. Le défi pour tous les gouvernements consiste à mettre en place un ensemble d’initiatives qui permettront d’infléchir de façon durable la courbe ascendante des coûts en santé.

Les principaux facteurs de croissance de ces coûts à l’Î.-P.-É. (et ailleurs) concernent les professionnels de la santé (médecins, infirmières et administrateurs), les médicaments et les tests de diagnostic. Le sous-ministre a mentionné, au sujet des dépenses afférentes aux services des médecins, que des changements doivent être apportés au code d’honoraires, afin que la rémunération tienne compte des résultats/du rendement. De façon plus générale, il faut se concentrer davantage sur une « utilisation optimale des ressources » et sur la productivité dans l’ensemble du système de santé. Il s’avère que le Canada a beaucoup à apprendre de l’Europe en ce qui concerne la rémunération au rendement et le financement institutionnel. Bref, une reddition de comptes régulière par rapport au budget établi devrait être la norme dans le domaine des affaires médicales.

Le coût des tests est trop élevé en raison du principe du « risque zéro » qui est appliqué en matière de diagnostic. C’est peut-être attribuable, en partie, à la menace de poursuites, mais l’assurance-responsabilité professionnelle sans égard à la responsabilité peut éliminer l’incitation à prescrire des tests de façon excessive. Une partie de la solution réside aussi dans une reddition de comptes accrue de la part des fournisseurs de services de première ligne, surtout en ce qui concerne les résultats pour les patients.

Les membres du comité ont eu peu de choses à ajouter aux suggestions du sous-ministre quant à la façon de limiter les coûts afférents à la rémunération et aux tests. Toutefois, nous étions d’accord qu’il serait opportun d’assurer une harmonisation avec les autres Provinces maritimes sur ces questions et pour d’autres initiatives. En fait, au sujet du coût des médicaments, nous avons convenu qu’un formulaire régional des médicaments et une approche commune pour accroître le taux de prescription de médicaments génériques sont des avenues qu’il vaut la peine d’envisager à court terme. Nous avons exhorté le premier ministre d’inciter ses collègues du Conseil des premiers ministres de l’Atlantique d’envisager ces initiatives. En outre, les membres du comité ont estimé que la suggestion d’instaurer une infrastructure plus intégrée des dossiers de santé électroniques pour la région était plus sensée que l’utilisation de trois ou quatre systèmes entièrement séparés.

Le comité a ensuite rencontré les sous-ministres du ministère des Services à la famille et à la personne et du ministère de la Main-d’œuvre et des Études supérieures. Malgré le fait que ces deux personnes occupaient leurs fonctions depuis relativement peu de temps, nous avons été impressionnés par leur compréhension des dossiers complexes dont ils ont la charge. La vaste gamme de programmes dans ces deux ministères fait actuellement l’objet d’un examen. Il s’agit entre autres de programmes de formation (surtout pour les personnes à faible revenu), des diverses façons de fournir l’aide sociale, des initiatives en éducation de la petite enfance et de divers programmes pour les aînés.

Le comité a avancé, par rapport à l’interaction entre l’aide sociale et la participation au marché du travail, qu’une évaluation des effets dissuasifs des taux de « récupération » du soutien du revenu devrait être effectuée. Ceux-ci peuvent, par inadvertance, dissuader les personnes à faible revenu de chercher un emploi rémunérateur. Une analyse des avantages et des désavantages d’un crédit d’impôt provincial sur le revenu d’emploi a aussi été suggérée. Enfin, le comité a recommandé d’examiner de façon plus approfondie les possibilités de formation à l’intention des travailleurs plus âgés, compte tenu de la baisse du taux d’entrée des jeunes sur le marché du travail.

Les sous-ministres ont estimé qu’environ la moitié des quelque 5 500 bénéficiaires de l’aide sociale de la province serait en mesure de joindre la population active. Ils ont également souligné qu’accroître leur participation au marché du travail est une tâche complexe qui exigera plus que de simples possibilités de formation à court terme. Le comité est d’accord avec cette observation et a exprimé sa volonté de continuer à mettre l’accent sur les enjeux relatifs à l’emploi et à la réduction de la pauvreté au cours des prochaines rencontres.
Le comité et le premier ministre ont convenu de tenir une autre rencontre avant la fin de l’année. Elle devrait combiner les aspects d’une retraite comme pour cette séance et une composante publique comme lors de notre premier événement du printemps dernier. La date provisoire de cette rencontre est le 23 novembre. Les sujets proposés pour celle-ci sont :

l’énergie et l’environnement, les enjeux relatifs à la main-d’œuvre et au travail dans le contexte des politiques fédérales, et les initiatives régionales.

Sincères salutations,

Tim O’Neill
Président, comité d’orientation économique,
au nom des membres du comité,
Elizabeth Beale et Michael Horgan
-30-
Contact pour les médias: Mary Moszynski
French - back to top